L'Equipe.fr : "Le labo de Châtenay piraté"

Publié le par Julien HOLTZ


Selon le quotidien L'Equipe de mardi, le laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) de Châtenay-Malabry a été victime d'un piratage informatique. Une plainte officielle a été déposée mardi 7 novembre par le président de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), Pierre Bordry, et l'enquête a été confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication (OCLCTIC).

Des courriels suspects
Après s'être introduits frauduleusement dans le système informatique du laboratoire, les pirates ou des membres de leur entourage, ont envoyé courriers et courriels à diverses institutions sportives (CIO, UCI, AMA...) et organes de presse pour mettre en doute la fiabilité des analyses réalisées par le LNDD. Ces envois, dans un français médiocre, sont accompagnés de supposées «preuves» d'erreurs répétées du laboratoire, qui, selon toute vraisemblance, sont des faux. Les documents piratés ont en effet été reconstitués et certaines phrases sorties de leur contexte, avec parfois des fautes d'orthographe (une adresse à «Châtanay-Malabry» par exemple).

«Le courriel me disait que le laboratoire français était le spécialiste des erreurs à répétition dans ses analyses antidopage et mettait à ma disposition, en pièces jointes, certains documents (...), explique ainsi dans les colonnes de L'Equipe Christiane Ayotte, la directrice du laboratoire antidopage de Montréal, qui a reçu l'un de ces courriers électroniques. La forme était suspecte, les courriers censés émaner de Châtenay-Malabry non signés par Jacques De Ceaurriz (le directeur du LNDD), bref, j'étais très circonspecte. j'ai averti l'AMA et mes collègues français.»

Un proche de Floyd Landis identifié
Les policiers de l'OCLCTIC auraient d'ores et déjà identifié l'auteur d'au moins un courriel comme étant un proche de Floyd Landis, convaincu de dopage à la testostérone après sa victoire dans le dernier Tour de France par une analyse effectuée à Châtenay-Malabry et qu'il a toujours contestée. A l'instar de son compatriote Lance Armstrong, l'Américain, via son entraîneur et conseiller le Docteur Arnie Baker, a d'ailleurs dès le début axé sa défense sur cette propension supposée à l'erreur du laboratoire français.

«Auparavant, ces stratégies étaient circonscrites à l'Amérique du Nord, s'inquiète Christiane Ayotte. Désormais, les attaques personnelles à l'anglo-saxonne se multiplient. Avec l'affaire Armstrong, le dossier Landis, le LNDD est malheureusement gâté. C'est honteux.»

 

Publié dans Dopage

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article