Site de soutien à Franck BOUYER : Signez la pétition !

Je poste cet article suite à un mail cet été de la part de Roland Tissier, passionné de cyclisme et blogger assidu. Il souhaite faire parler de nouveau du cas "Franck Bouyer". A la fin de cet article un lien pour signer la pétition de soutien et une rapide présentation du site de soutien.

Pour lutter contre sa maladie, Franck Bouyer se soigne à l'aide d'un médicament interdit par l'UCI.

SON COMBAT (en quelques mots sur Wikipédia)

Franck Bouyer souffre de narcolepsie (maladie de Gélineau) : une déficience génétique qui provoque des endormissements soudains. Pour lutter contre sa maladie, il se soigne à l'aide d'un médicament interdit par l'Union Cycliste Internationale (charte de l'Agence Mondiale Antidopage).

Interdit de compétition cycliste par l'UCI en mars 2004, il a finalement été autorisé par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA) à recourir en août 2005. Mais l'UCI ayant fait appel, il a été de nouveau convoqué devant le tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne en janvier 2006, et de nouveau interdit de compétition cycliste en mars 2006.

Pourtant, de nombreux autres coureurs sont autorisés par l'UCI à utiliser des produits interdits (ex : l'américain Floyd Landis est sous cortisone).

INTERVIEW
Pour comprendre le problème soulevé, retour sur les faits avec une interview réalisée par le site Cyclismag le jeudi 27 mai 2004 :

En quoi la narcolepsie vous empêche-t-elle de pratiquer votre sport dans de bonnes conditions ?
Franck Bouyer : Ca fera trois ans au mois d'août que j'ai ressenti les premiers symptômes de cette maladie (Ndlr : qui entraîne une somnolence diurne excessive et une perte de tonus musculaire.) Après une étape du Tour du Limousin, je me suis endormi devant la télé, à 21h30. Je n'y ai pas prêté attention. Et puis l'hiver suivant, je me suis dit que si j'étais cramé le jour à l'entraînement, c'était parce que mon fils me réveillait la nuit et que je devais me lever. Mais il y avait quand même un vrai problème. Un jour, je me suis brutalement endormi sur mon vélo et je me suis retrouvé dans une cour de ferme sans savoir comment j'y étais entré.

Comment se fait-il qu'un diagnostic précis ne soit pas donné immédiatement à un sportif de haut niveau ?
Justement, c'est une maladie hors du commun, mais, en même temps, beaucoup de gens en souffrent. Et ils ne le savent pas. C'est une gêne qui m'a ennuyé parce que j'étais sportif de haut-niveau. Et parce que j'étais sportif de haut-niveau, j'ai entrepris des démarches pour me renseigner. Quand j'ai appris ce que je souffrais d'une maladie incurable, j'avais 28 ans. Je ne voulais pas le croire. Je me suis buté. Pour me rassurer de mon côté, je suis allé voir des ostéos.

Finalement, vous avez accepté d'être traité au Modiodal ?
Oui. En début d'année, j'ai vu le coup venir. En allant au plateau technique (Ndlr : pour passer un test d'effort et se voir ainsi délivrer la licence de coureur), le médecin me demande où j'en suis de mes problèmes de sommeil. Un an avant, j'avais discuté avec elle et on ne m'avait encore rien diagnostiqué. Je lui ai répondu que j'arrivais à gérer. Mais elle a refusé de me signer ma licence, en disant qu'un médecin ne peut pas faire courir un malade.

Or, ce médicament est interdit par la nouvelle charte de l'Agence mondiale anti-dopage que l'UCI doit ratifier avant les Jeux Olympiques...
Au Tour de Belgique, le médecin de l'équipe a préféré que j'arrête. Jusqu'à présent, la FFC était au courant de ma maladie, grâce à un gros dossier qu'on avait monté, et il n'y avait pas de litiges lorsque je passais les contrôles anti-dopage. Mais les résultats d'un test inopiné pratiqué au Tour de Vendée est arrivé sur la table de l'UCI. On m'a dit que le dossier de tous ceux qui utilisaient des médicaments bientôt interdits allaient être réouverts en août.

L'UCI vous a donc demandé de ne plus courir d'ici là ?
Plus exactement, elle m'a demandé de ne plus prendre mon médicament. Mais si je recommence à courir sans et que je chute, les assurances ne me couvrent pas...

On a dit qu'il y avait deux poids deux mesures avec le cas des asthmatiques traités à la ventoline qui continuent la compétition.
Oui, dans un premier temps, j'ai fait des déclarations sur le sujet mais on m'a dit qu'il ne fallait pas mécontenter l'UCI. J'ai appris qu'il existait trois classes de médicaments : ceux qui sont autorisés, ceux qui sont interdits sauf si on possède un justificatif thérapeutique (c'est le cas de la ventoline), et ceux qui sont interdits même si on a un justificatif (c'est le cas de mon médicament).

Que faire, à présent ?
Dans l'équipe, tout le monde est navré. On discute à l'amiable avec l'UCI. Pour l'instant, on essaie de leur faire comprendre le problème en humains et pas en juristes. Mais le Tour de France commence dans un mois et j'ai besoin de courir les épreuves de préparation avant. Tout doit se décider dans les prochains jours. Je continue de m'entraîner. Cet après-midi (Ndlr : jeudi), j'ai roulé cinq heures pour rester en forme. Le Tour, j'ai dû y renoncer l'an dernier à cause d'un bras cassé. Cette année, j'ai de nouveau de la malchance. Il ne sert à rien qu'on étudie mon cas dans quatre ou six semaines : les JO, je m'en fous. Je veux aller au Tour. S'il y a une justice, l'UCI me donnera son feu vert.

Si tu veux apporter ton soutien à Franck Bouyer , atteind d'une grave maladie, et obligé de stopper sa carrière pour se soigner ,alors va voir ce site et participe à la pétition sur : http://www.soutienbouyer.fr.tc/

LE SITE WEB

Une page "résumé des faits" qui reprend la chronologie des faits. Une page "nos actions" pour un appel aux idées et faire bouger les choses : une affichette téléchargeable pour être montrée lors du Paris tour, on peut y lire : ‘’ Sanctionner les vrais coupables pas les malades !! Soutenez Franck Bouyer ( Bouygues télécom) en signant la pétition sur www.soutienbouyer.fr.tc ". La page de pétition sur le site "Pétition Spot". Une page "contact" .. classique. Et le lien vers l'Association Française de Narcolepsie-Cataplexie et d'Hypersomnie"